Analyse du contrat Afer Eurocroissance de l’Association Afer

Dans le sillage des conclusions du rapport sur l’assurance-vie rédigé en 2013 par les députés Karine Berner et Dominique Lefebvre, l’Association Afer a lancé au printemps 2015 une nouvelle forme de fonds en euros avec Afer Eurocroissance. Pour mémoire, la mise en place des fonds Euro Croissance s’inscrit à la croisée des événements suivants :

La mise en œuvre des nouvelles normes prudentielles Solvabilité II au 1er janvier 2016 qui pénalisent pour les sociétés d’assurance-vie la prise de risque dans les actifs de leurs fonds en euros, c’est-à-dire notamment l’investissement dans des actions, dans des titres non cotés, dans des obligations corporate et dans des obligations ayant un rating moyen (BB ou moins).
Un niveau historiquement bas des taux d’intérêts au plan mondial, dans un contexte de croissance économique molle et de guerre des changes. Pour mémoire, l’OAT à 10 ans ne délivre qu’un coupon annuel que de 1,01 % (valeur au 30 décembre 2015). Sachant que les fonds en euros classiques sont investis à environ 80 % en obligations, un tel niveau de l’OAT ne permet pas à un assureur-vie de dégager un niveau suffisant de rendement financier.
Une forte réticence des français à investir dans des placements non sécurisés. Malgré tous les efforts des assureurs-vie et de leurs réseaux de distribution, le taux d’unités de compte (UC) dans la collecte d’assurance-vie ne dépasse pas 20 % fin 2015. Pour contourner cet obstacle, l’une des solutions est d’autoriser les sociétés d’assurance-vie à diversifier un peu plus les actifs de leurs fonds en euros.

Pour mémoire, le principe des fonds Euro Croissance est de ne proposer qu’une garantie (partielle ou totale) du capital investi :

non plus au jour le jour, comme dans un fonds en euros  » classique,
mais uniquement à une échéance déterminée généralement située entre 8 et 50 ans.

La suppression d’une garantie en capital au jour le jour permet à l’assureur-vie de s’inscrire dans le temps au niveau de ses placements financiers et de prendre davantage de risque au démarrage, par exemple en investissant à hauteur de 15 % en actions, là où les fonds en euros  » classiques ne sont en moyenne investis qu’en moyenne à 8 % en actions.

L’assuré qui a investi dans un fonds Euro Croissance bénéficie toujours d’une possibilité de rachat (partiel ou total) à tout moment. Mais le rachat est réalisé en fonction de la valeur des actifs du fonds ; l’assuré qui aurait besoin de liquidités et En savoir plus

Source:: www.news-assurances.com

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